Auteuse : Babel

Titre : Ensanglanté…

Base : Naruto (ça faisait longtemps…)

Genre : Glauque

Couple : On verra…

 

Disclaimer : Pas à moi et tant mieux pour eux…

 

Note : Pour Vy en espérant que ça soit un cadeau pas trop empoisonné pour ton anniv’…

 

ENSANGLANTE…

 

Naruto regarda avec effarement le sang qui coulait doucement le long de ses doigts. Le liquide carmin et visqueux passait lentement d’un doigt à l’autre, dégoulinant jusqu’à atteindre le dos de sa main d’où il glissa encore jusqu’au poignet et imbiba alors la manche de sa veste.

L’orange vif s’assombrit en une corolle presque noire qui s’étendait sans qu’il ne puisse l’arrêter.

Le flot sanguin passant entre ses doigts sembla encore s’accentuer et plus une parcelle de sa peau n’était de sa couleur naturelle, son entier étant recouvert d’une couche visqueuse d’un rouge cruel.

Le blond ne pouvait faire autre chose que regarder son propre sang s’écouler à travers la barrière futile de ses doigts s’accrochant autour de la plaie qui remplaçait à présent l’emplacement où se trouvait son ventre auparavant.

Son fluide vital se déversant sournoisement de son corps, ses forces le quittèrent peu à peu, le laissant toujours aussi stupéfait sur la rapidité des évènements.

Ses jambes le lâchèrent et il tomba à plat ventre sur la neige glaciale recouvrant le sol, les flocons écrasés au sol se gavant avidement de la rougeur mortelle de son sang.

Dans un ultime effort, il se redressa à bout de bras, laissant une marque nette de sa main, rouge flambant sur la blancheur maculée d’hémoglobine, pour retomber aussitôt sur le coté, devenu, sans qu’il ne s’en rende compte, bien trop faible pour se relever.

Le froid prit un malin plaisir à l’envahir vicieusement, endormant ses membres les uns après les autres jusqu’à atteindre sa cible finale, son esprit. Un brouillard cotonneux envahit son champ de vision mais le laissa voir une dernière chose avant d’occulter à jamais sa vue.

Un sourire.

Un mouvement qu’il avait toujours voulu voir sur ces lèvres trop pâles et trop fines. Mais pas en ces circonstances et surtout pas de cette manière.

Ce sourire n’indiquant aucune joie, aucun plaisir… A part celui de la victoire enfin acquise sur ce rival de toujours, sur cet ennemi trop bruyant.

Sur cet ami non désiré et encombrant.

 

FIN…