Auteuse : Babel

Titre : Rien de plus proche de l’Amour

Base : Naruto

Genre : One-shot, PWP LEMON  

Couple : KabuOro  

 

Note : Kiriban pour Howan qui était la 222ème visiteuse de Sukiyanen ^.^ 

 

Disclaimer : Sont pas à moi… Même si j’aimerais bien avoir un piti Oromamour chez moi T_T

 

 

RIEN DE PLUS PROCHE DE L’AMOUR

 

 

Quelque part dans une pièce extrêmement sombre où seul trônait un fauteuil, deux ombres attendaient patiemment.
Enfin, pas si patiemment que ça au vu des frissons de contrariété traversant la silhouette assise sur le siège.
Voyant cela, l'individu tapi dans l'ombre derrière lui s'avança et posa ses mains sur les épaules de l'être assis.

 

            - Orochimaru-sama ? Quelque chose ne va pas ?

- Je… Je les hais Kabuto-kun !!!!

            - Ne vous inquiétez pas, Sasuke-kun sera bientôt dans notre camp et vos ennemis seront bientôt à vos pieds.

            - Ce n’est pas ça ce dont je veux parler ! Ce sont… Ce sont…

            - Oui, Orochimaru-sama ?

            - Je hais ces bras !!! Hurla-t-il en cognant fortement ses avant-bras sur les accoudoirs de son fauteuil. Je hais ces foutus bras avec lesquels je ne peux plus rien faire ! Je hais ma propre inutilité due à ces bras !!!

 

Kabuto passa ses bras par-dessus les épaules de son maître et posa ses mains sur les membres blessés à jamais.

 

            - Bientôt… Bientôt vous prendrez le corps de Sasuke-kun et vous retrouverez vos pleines capacités. Vous retrouverez vos bras et vos jutsu, dit le jeune homme aux cheveux gris en soulevant doucement le bras gauche et en le caressant d’une façon langoureuse. Et avec ce corps, le pouvoir du Sharingan sera de votre côté… Et les jutsu du monde entier seront à vous, susurra-t-il en amenant la main à sa portée et en prenant un doigt en bouche pour le sucer lentement.

            - Essaierais-tu de me consoler, Kabuto-kun ?

 

Le plus jeune relâcha la main et reposa le bras avant de murmurer à l’oreille du serpent.

 

            - Bien sûr que non, je ne faisais que statuer un fait.

            - Je préfère ça, fit Orochimaru avant de se tourner vers lui et de l’embrasser.

 

La langue sinueuse du brun s’infiltra dans la bouche de l’espion dont elle prit entièrement possession, son partenaire n’essayant même pas de batailler avec et au contraire, l’accueillant volontiers. En terrain conquis, elle arpenta la bouche de façon possessive, suivant le contour des dents et chatouillant le palais de façon taquine.

Le baiser prit fin et Kabuto fit le tour du fauteuil pour se trouver en face de son maître et amant.

 

            - Orochimaru-sama, laissez-moi vous faire oublier un instant vos soucis…

            - Depuis quand prends-tu la peine de demander, Kabuto-kun ?

            - Vous avez raison, je n’aurais pas dû, répondit l’homme à lunettes avant de se pencher vers lui et d’enfouir son visage dans le cou du serpent.

 

Lentement, il lécha la peau offerte avant de la couvrir de baisers et de la suçoter en quelques endroits.

Orochimaru avait rejeté sa tête en arrière pour lui donner le meilleur accès possible. Il avait les yeux fermés et ses lèvres frémissaient sous ses gémissements difficilement contenus.

Kabuto souleva ensuite la tunique de son maître pour la lui enlever, faisant bien attention aux bras mutilés. Puis il recommença sa séance de léchage en s’attaquant aux biceps marqués de son amant.

Ne pouvant pas se servir de ses mains, l’homme-serpent déroula sa grande langue avec laquelle il enleva délicatement les lunettes de son espion.

Les déposant au sol, il ne rentra pas tout de suite sa langue sinueuse mais la fit glisser doucement le long de la joue de Kabuto, goûtant la peau salée de sueur.

Loin d’être dégoûté de cela, l’argenté ferma les yeux et, posant sa main derrière, frotta son visage sur la chair humide tel un chaton.

Il la relâcha et repartit à l’attaque des vêtements de son maître. Le serpent souleva les hanches pour l’aider à enlever les derniers tissus qui le recouvraient. Une fois ses ultimes proies enlevées, l’espion encore habillé s’installa à califourchon au dessus de son amant entièrement nu.

Ces moments étaient les seuls où il pouvait avoir la domination sur son maître et il en profitait pleinement en le torturant de mille et une manières, le conduisant à la limite extrême de la jouissance avant de l’abandonner pour repartir en de simples baisers.

Il aimait le titiller et était le seul à connaître chacun de ses points faibles qu’il harcelait constamment dans ces cas là, comme ce coin de l’oreille ou ce creux de la jugulaire qu’il prenait tant de joie à mordiller.

Orochimaru se laissa faire un moment, goûtant pleinement ces plaisirs délicieux bien qu’inachevés.

Jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et rouvre les yeux, plantant son regard fendu dans celui de son subordonné, lui faisant bien comprendre que c’en était assez et qu’il en voulait plus.

Captant clairement le message, Kabuto se redressa et se remit debout sur le côté du fauteuil. Il se pencha (ensuite) mais cette fois-ci, ce fut pour le soulever dans ses bras.

Lentement, il le transporta jusqu’à la chambre, sans un mot.

Là, il le posa sur le grand lit à baldaquin avant de se placer debout en face de la literie.

Avec un sourire amusé, le serpent regarda son amant se dévêtir devant lui.

D’une façon lente, à grand renforts de gestes langoureux, Kabuto enleva d’abord son haut, dévoilant un torse pâle et finement sculpté de muscles bien équilibrés.

Il continua par quelques mouvements suaves, ses propres mains caressant son corps à mesure qu’elles enlevaient les derniers vêtements, s’attardant longuement sur ses tétons dressées et l’intérieur de ses cuisses.

 

            - Viens, lui ordonna son maître d’une voix rauque, n’en pouvant plus de cette tentation inaccessible.

 

Obéissant, Kabuto grimpa sur le lit et s’avança jusqu’à son amant à quatre pattes, d’une manière féline, émoustillant encore plus le serpent.

Il ne s’arrêta qu’une fois au dessus de lui, le dominant entièrement une nouvelle fois.

Et il recommença son petit jeu, picorant les lèvres du brun tout en promenant ses mains sur le corps pâle, excitant son partenaire de plus en plus sans aller jusqu’au bout. Effleurant le sexe dressé du serpent sans jamais le prendre véritablement en main, le torturant délicieusement.

 

            - Kabuto…

 

Il comprit par les menaces contenues dans la voix rauque et le regard perçant que son maître ne jouait plus et qu’il devait maintenant passer aux choses sérieuses.

Il souleva les jambes du Serpent et les passa par-dessus ses épaules. Sans aucune préparation, il le pénétra brutalement, arrachant un gémissement de douleur mêlée de plaisir à son amant. Il entama un mouvement de va-et-vient rapide et puissant, s’enfonçant dans la chaleur de son maître à chaque fois plus profondément. 

Ses bras étant toujours inutilisables, Orochimaru ne pouvait s’accrocher à son amant et avait donc rejeté son torse en arrière, ses longs cheveux ébène s’étalant autour de lui, tranchant avec la blancheur immaculée des draps.

Voyant cela, Kabuto ne résista pas et lui empoigna le visage à deux mains pour l’embrasser férocement, se coupant la lèvre sur les crocs acérés du serpent. Le sang coula dans la bouche d’Orochimaru qui fut traversé par un frisson de plaisir en sentant le goût métallique rouler sous la langue.

Le baiser fut profond et violent, en accord avec leur acte sexuel. Kabuto ne put s’empêcher de gémir dans la bouche de son amant quand celui-ci pratiqua un mouvement de son bassin permettant à l’espion de s’enfoncer encore plus profondément en lui.

Il suffit de quelques poussées supplémentaires à ce rythme pour que tous deux se retrouvent au bord de la jouissance. Ce fut ce moment que choisit Kabuto pour prendre en main la verge de son maître et pour y appliquer un vif aller-retour, envoyant son amant par delà le plaisir et le faisant éjaculer dans sa main.

Il effectua un dernier mouvement entre les muscles maintenus contractés par l’orgasme et se libéra à son tour dans l’intimité du serpent avant de s’écrouler sur lui, les muscles flageolant sous le contre-coup de la volupté.

Il ne tarda pas à s’endormir dans les bras de son maître, enfouissant une dernière fois son visage dans son cou pour y sentir l’odeur musquée qu’il dégageait.

 

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Le lendemain, quand Kabuto se réveilla, le lit était déjà vide et froid. Il s’allongea sur le dos et perdit son regard dans les plis des tentures du baldaquin.

C’était toujours pareil. A chaque fois qu’ils se perdaient dans une nuit de luxure, il se réveillait toujours seul.

Il se leva doucement et s’habilla de ses habits qui traînaient toujours au pied du lit avant de se rendre à sa chambre et de prendre une douche pour effacer les derniers vestiges de ce qui s’était passé pendant la nuit.

Il se rhabilla de vêtements frais avant de se diriger vers la salle principale où il savait que son maître l’attendait.

Il ne s’était pas trompé et le Serpent était là, assis dans le fauteuil principal, et le regarda entrer dans la pièce comme tous les jours.

 

            - Kabuto-kun, j’ai besoin de toi.

 

Il fut surpris de cette phrase avant de comprendre ce qu’Orochimaru voulait dire. Il avait besoin de lui pour une mission bien sûr, pas d’une autre façon.

 

            - Va préparer Kimimaro, ça va être à son tour de rentrer en scène.

            - Kimimaro ? Vous êtes sûr, Orochimaru-sama ?

            - Contesterais-tu mes ordres, Kabuto ? Lui répliqua son maître en lui jetant un regard froid.

            - Bien sûr que non, je suivrais vos instructions à la lettre, répondit-il humblement en baissant le regard.

            - Bien alors va, je n’ai plus besoin de toi ici.

            - A vos ordres, dit-il avant de quitter la salle silencieusement.

 

C’était toujours ainsi, son maître faisait comme si rien ne s’était passé et ils reprenaient leur relation professionnelle. Une relation Maître-Esclave. Après tout, c’était bien tout ce qu’il était, un larbin servant à toutes les basses besognes. Et pourtant, il se contentait de cette place, cette relation qui était celle la plus proche de ce qu’il désirait réellement. Il savait très bien qu’il ne pourrait jamais avoir rien de plus.

Rien de plus proche de l’Amour.

 

FIN