PERDITION

4ème Partie

 

 

 

 

Auteuses : Babel (babel121@yahoo.fr) et Vy (nikoute@caramail.com

Titre : Perdition.

Base : Naruto.

Genre : On a une super idée !  On va mettre un peu de Angst dans la fic, avant qu’elle devienne assommante…  

Couple : Nos goûts ont pas vraiment changé, depuis les chapitres précédents ^__________^

 

Disclaimer : Les ficwriteuses sont des animaux aux mœurs étranges. Pour survivre, elles se nourrissent exclusivement de chocolat et autres choses hautement dosées en sucre. Leurs principales occupations consistent à s’installer devant leurs ordinateurs, et à courir après des bishonens préalablement piqués à leur auteur originel.

Mouais, en bref, sont pas à nous TT___TT  TT___TT

 

Note : -On pense que vous avez compris, cette fic contient des spoilers, au moins jusqu’au tome 20, et de toutes façons, si vous avez déjà lu jusque là, c’est que c’est trop tard pour vous ^____^

-Vy a eu l’idée de changer de style dans cette partie… Et je trouve qu’elle a vraiment réussi son coup !!!!! ^^ Bravo Vy !!!!

 

 

 

 

 

PERDITION

 

4ème Partie

 

 

 

 

Sors de mon corps. Sors de mon cœur, sors de mon âme. Je ne le supporte plus. Je ne TE supporte plus. Te haïr de tout mon être, c’est tout ce que je peux faire. T’abhorrer, te détester, t’exécrer, maudire le jour où tu es né. Rien de plus. Tu n’en as pas assez d’essayer ? Tu n’en auras jamais assez, hein ? Tu te délectes de ma souffrance, t’y complais. Je sais que tu aimes ça, me voir, me sentir me tordre de douleur sur le sol, pris de convulsions. Mais plus que tout, tu aimes blesser mon cœur, le faire saigner à blanc, lui faire subir des tortures desquelles il ne guérira jamais, y laisser des blessures qui resteront ouvertes pour le restant de mes jours… Le restant de mes jours…

 

J’en ai marre, tu m’entends ? Marre de devoir te supporter, toi et ta haine, haine de moi, haine des hommes, haine du monde, haine de tout. Je sais ce que tu veux. Tu veux sortir pour te venger  de ce village, extérioriser ta rage d’avoir été enfermé pendant toutes ces années. Tu veux faire couler le sang et apporter la destruction, le chaos.

 

Tu es près. Beaucoup trop près. Je le sais, je le sens, je n’arrive presque plus à te retenir. Tu es content, n’est-ce pas ? Tu penses que tu vas y arriver c’est ça ? Que tu seras bientôt dehors ?  Désolé mon vieux. C’est pas encore pour aujourd’hui, car je t’en empêcherai, même si je dois en mourir. Surtout si je dois en mourir… J’en ai assez. Assez de toi et de tout…Assez de la haine que les autres me portent à cause de toi, assez de leurs regards méprisants, de leurs commérages incessants, de leur mépris affiché… Je n’ai plus une accroche dans ce monde… Plus rien…

 

 

Je suis à genoux par terre, kunai en main. Même si je voulais me relever ou faire quoi que ce soit, je n’arriverai à rien. Tu as bien trop drainé mon énergie pour ça. J’approche l’arme de mon poignet, de mes veines, du sang pulsant à l’intérieur et qui bientôt coulera hors de mon corps. Je te sens protester ; ma main se met à trembler, à se secouer en sursauts convulsifs que j’arrive à maîtriser avec le peu de force qu’il me reste. Je souris, puis ris. Un rire nerveux, sans joie, fébrile. Mon rire se transforme pendant que je laisse filer cet instant de faiblesse, qui pourtant ne dure que quelques secondes. Il devient hystérique, mauvais, effrayant.

 

Dans un hoquet, je m’arrête. Tu essayes de profiter du peu de temps qu’il te reste. Tu tentes ta dernière chance avant que nous ne rejoignions des cieux peut-être meilleurs, peut-être pires que ce monde. Il faut que je me dépêche, me débarrasse de toi avant qu’il ne soit trop tard, que je n’en ai plus la force, ou que j’en perde le courage. Car malgré tout ce que je pensais, je veux vivre, je le sens comme un feu qui brûle au fond de mon être et qui ne demande qu’à s’exprimer, comme avant. Une flamme vivace qui souhaite s’étendre mais que je ne peux nourrir. Je ne peux pas, je ne peux plus.

 

Je laisse une larme, une seule, s’échapper de mes yeux et couler le long de ma joue quand mon kunai touche ma chair et commence à l’entailler, laissant le liquide carmin perler à la surface de la plaie.

 

            -Que fais-tu, Naruto-kun ?

           

Je sursaute. Des pas se rapprochent. Pourquoi ?!  Ne le sent-il pas ?! N’a-t-il pas peur ?!

 

Je lève les yeux. Mon regard est encore brouillé par les larmes et par… et par une sorte d’écran rouge, formé par ta rage et par ton agressivité. Mais je le reconnais. Je reconnais ces yeux, des yeux uniques, uniquement portés par les membres d’une famille. Famille qui se résume à présent qu’à deux individus.  C’est le frère de Sasuke, Itachi. Pourquoi maintenant ?

Je n’ai plus de temps, il faut que… il faut que j’en finisse vite, avant que je ne perde plus de force et que tu n’en profites.

 

D’un mouvement du poignet, je rends plus profonde la blessure causée précédemment,  oblige le sang à couler le long de mon poignet puis, goutte à goutte, à atteindre le sol, subjugué par la flaque carmine qui commence à se former à mes pieds, observant la vie s’écouler hors de mon corps comme je le souhaitais. Je sens que ton chakra essaye de guérir la plaie à mesure que je l’agrandis, mais je lutte avec le peu qu’il me reste du mien pour ne pas que cela arrive. Soudain, sans aucun mouvement que je n’ai pu voir, que je n’ai pu entendre, je vois, je sens une main m’attraper le poignet avec une force inconcevable pour un corps si fin, m’obligeant à arrêter mon geste. J’essaye de le faire lâcher prise d’un mouvement brusque du bras mais il me tient fermement et peu à peu, resserre son étreinte, m’obligeant à laisser échapper mon kunai.

 

Pourquoi ? Pourquoi ne me laisse-t-il pas faire ? Pourquoi ne me laisse-t-il pas en finir une bonne fois pour toutes, débarrasser ce monde de cette infamie, de cette abomination que tu représentes, que j’abrite en moi ? Je sens que tu es narquois, que tu te moques de moi. Oui, c’est ça, ris ! Sache que ce n’est qu’un sursis, que bientôt, tu ne seras plus de ce monde, pas plus que moi. Nous disparaîtrons ensemble, que tu le veuilles ou non. Je nettoierais cette Terre de la plaie que tu représentes, même si tu essayes de m’en empêcher, même si ce type essaye de m’en empêcher. Je doute qu’il veuille m’arrêter parce qu’il se soucie de moi ; personne ne se soucie de moi !

Je veux qu’il m’explique ! J’expresse mon besoin de savoir, de comprendre, à voix haute :

 

            -Pourquoi ?

 

Avec la même énergie que précédemment, cette main me contraint à me lever, puis essaye de m’entraîner, de nous entraîner avec elle, de nous obliger à la suivre vers la destination choisie par son propriétaire. Mais je refuse, je l’empêche de m’emporter, me débattant. Puis, voyant que je n’arrive à rien, j’essaye de lui donner des coups, d’abord avec les mains, puis avec les pieds. Pour finir, je me déchaîne contre lui, reportant ma rage contre lui. Ma rage d’être impuissant, d’être si faible…

 

Je me sens faible. Si faible. Ces semaines de combat contre ce maudit démon, contre toi m’ont épuisées. J’aurai beau lui donner autant de coups que je voudrais ça ne servirait à rien. Mais malgré tout, je ne m’arrête pas, je continue de me défendre, de le frapper, d’essayer de lui faire mal, de le contraindre à me lâcher. Je sais bien que tu trouves ça ridicule, que de toutes façons, je n’y arriverai pas. Et non, malgré tous tes arguments, tes protestations, je ne te laisserais pas sortir !

 

            -Mais tu vas me lâcher !?! Pourquoi tu m’en empêches, hein ? Pourquoi tu m’empêches de me tuer ?!? De LE tuer ?!?

 

Apparemment, je commence à sérieusement l’agacer : il me jette un coup d’œil irrité, puis dévie le regard et le pose derrière moi, même si je devine qu’il ne regarde rien de particulier. J’arrête de me débattre. L’expression de son visage est pensive, comme s’il délibérait intérieurement sur l’utilité de me donner une réponse. Finalement, ses yeux retombent sur moi. Il ouvre la bouche et dit :

 

            -Il est plus facile pour nous de prendre le pouvoir du démon alors qu’il est encore en ton sein. Si tu meurs, il meurt avec toi. Tu n’as donc pas le droit de mourir, je t’en empêcherais à chaque fois. Maintenant, sois obéissant et suis-moi gentiment.

 

Mais qu’est-ce qu’il lui veut, encore, à ton pouvoir ?! C’est à cause de ce que tu m’as dit ? Que grâce à lui, n’importe qui peut obtenir une puissance démesurée, incommensurable, écraser toute personne vivant sur terre et dominer le monde ? Le suivre gentiment… Il croit vraiment que je vais lui obéir comme un chien bien dressé, que je vais me laisser faire ? Que je vais le laisser, quelqu’un d’aussi cruel, d’aussi malfaisant, s’approprier un pouvoir aussi titanesque que celui qu’est le tien ? Il a vraiment de l’espoir… Je vais lui montrer que je que je n’ai jamais été dompté et ne le seras jamais. Je ne suis pas réputé pour obéir aux ordres.

 

Cette fois-ci, à l’aide d’un mouvement plus vif, moins instinctif, plus réfléchi que ceux exécutés précédemment, je m’arrache à son étreinte et fais un bond en arrière. Une fois mon équilibre totalement retrouvé, je le fixe d’un regard obstiné. Je ne le laisserais pas faire… Plutôt mourir… D’ailleurs, avec un peu de chance, il m’éliminera, nous éliminera dans ma tentative de m’échapper. Je souris, un sourire moqueur, auquel il répond d’un air indifférent, impassible. Qu’il sache qu’il va falloir qu’il se batte, qu’il me batte pour m’emmener avec lui. D’un mouvement fluide et désinvolte, il sort un kunai. Même dans cette action insignifiante, il arrive à mettre de la grâce.

 

            -Apparemment, j’aurais dû écouter ce que disait Kisame depuis le début : te couper les jambes et t’emmener dans cet état… Enfin, ça ne saurait tarder.

 

Puis il disparaît. Tout simplement. J’écarquille les yeux, ayant peine à croire ce que je vois…ou ne vois pas plutôt, et sonde les environs, cherchant où il aurait bien pu disparaître. Mais putain, il est passé où ?!? Soudain, il se trouve là, juste devant moi, et m’accorde, d’un mouvement vif, un coup de coude sur le front qui me projette plusieurs mètres en arrière. Je sens que je me cogne contre quelque chose, sensation suivie par une douleur fulgurante à la tête, et je me retrouve à terre. Je regarde au-dessus de moi : un arbre. Aouch, c’est que ça fait foutrement mal au crâne !! Je lève la main et me frotte le front avec, puis la remet au niveau de mes yeux. Elle est rouge, ensanglantée. Là, je me rends compte que l’écran rouge qui me brouillait la vue au début du combat a disparu. Le démon s’est calmé.

 

Il va me laisser mener ce combat en paix.

 

A cette simple pensée, l’impression que l’avenir du monde dépende entièrement de mes actions, de l’éradication de cette chose, de ce démon cruel muré en moi, de la surface de la terre, les sentiments de détresse, de désespoir qui me submergeaient… Toutes, entièrement toutes ces sensations qui tourmentaient mon être à n’en plus finir à peine quelques instants auparavant, absolument tout s’apaise. Je me sens comme un océan après une terrible tempête, épuisé, mais calme. Je vais pouvoir me défendre sans être tourmenté par Sa présence, en paix.

 

Je laisse un sourire tranquille, apaisé, se dessiner sur mes lèvres, reflétant les sentiments qui m’habitent. J’ai l’impression que ma paix et ma tranquillité irradient de mon corps tellement je me sens mieux, bien mieux que depuis des semaines entières. Je lève les yeux et regarde l’homme en face de moi, scrutant son expression impassible, comme s’il regardait ce qu’il se passait de loin, sans se sentir impliqué, affecté, puis me relève. Mon regard devient volontaire, le défie, ainsi que mon sourire. Je sais bien que je ne fais pas le poids contre lui, malgré toute la volonté que je puisse jamais puiser en moi. Notre écart de puissance est bien trop important, de plus, je ne peux plus compter sur la puissance du démon, pas sans lui laisser une chance de sortie. Même s’il a l’air calmé, je ne peux tenter le diable. Je suis seul, seul avec le peu de forces qui me reste. Peut-être, mais au moins, mon dernier combat, je pourrai le mener en toute sérénité, sans me sentir importuné par l’être maléfique qui sommeille en moi.

 

Lentement, j’oblige mon corps endolori à se mettre en position d’attaque et croise mes index pour former ma technique fétiche. Puis je lâche mon cri de guerre, invoquant mes clones de l’ombre. Trois doubles de ma personne apparaissent autour de moi, copiant la position exacte dans laquelle je me trouve.

 

Comme un seul homme, obéissant aux seuls ordres de mes pensées, à quatre, nous nous jetons sur notre adversaire… Je me retrouve contre le même arbre que précédemment avant même d’avoir compris ce qu’il s’était passé. Au loin, de mon regard embrumé par le choc, je peux distinguer trois restes de fumée s’élevant, se dispersant lentement dans les airs, ainsi qu’Itachi qui n’a pas l’air d’avoir bougé d’un pouce. Mais que s’est-il passé ? Que diable a-t-il fait ? COMMENT a-t-il fait ?

 

Avec un cri retentissant, sans même réfléchir, je me jette une nouvelle fois sur lui. Pendant que je me précipite à sa rencontre, me prenant totalement au dépourvu et me faisant stopper dans ma course, une chose incroyable se produit : il éclate de rire. A la fin de son ricanement, qui, de rieur, est rapidement passé à moqueur, il m’adresse la parole.

 

            -Comment se peut-il qu’un mioche aussi stupide puisse abriter un Démon, presque un Dieu, possédant une force, une puissance aussi prodigieuse ? En plus, il ne sait même pas s’en servir !

 

Ce connard ! Ces deux phrases ne me sont même pas adressées, comme si je ne méritais même pas son attention ! Mon esprit commence à bouillonner, je commence à voir rouge. Comment ose-t-il me, NOUS traiter ainsi !?! Nous allons lui faire regretter son attitude, ses paroles, le plier à notre volonté, le faire hurler de douleur, l’obliger à supplier notre grâce, notre pardon !

 

Et là, je me rends compte des pensées, des images qui me viennent à l’esprit. Sale bâtard ! Tu m’as laissé croire, espérer ! Je ne m’attendais pas à ce genre d’attaques ! Pourquoi tu changes de tactique ? C’est quoi ces attaques sournoises, hypocrites ? D’habitude tu attaques de front, avec un tant soit peu de fierté, de façon à ce que je souffre physiquement ! Serais-je trop résistant pour ce genre d’attaques ? Aurais-tu épuisé toutes tes ressources en la matière ? Tellement que tu dois t’abaisser à m’attaquer de dos, de façon à ce que je ne puisse pas prévoir l’assaut ? Dois-je aussi, maintenant, contrôler mes sentiments, mes sensations, de façon à ce que tu ne puisses plus profiter d’aucun soupçon de colère, de haine qui me traverse le corps ? Ne me laisseras-tu donc jamais en paix, même pour ce combat, pendant lequel je suis sûr de mourir ?

 

Le pire, c’est que ces pensées ne font qu’augmenter mon désespoir, ma haine contre toi, te donnant plus de contrôle sur mon corps, mon esprit, mon âme. Je sais que je dois me calmer si je veux garder le contrôle mais je n’y arrive pas… La fatigue, la colère et le désespoir ne font vraiment pas bon ménage et je sens ta domination remonter peu à peu.

 

Un coup à la tête qui m’envoie encore valser quelques mètres plus loin m’oblige à reprendre mes esprits, à calmer cette tempête qui lentement s’éveille au fond de moi, t’obligeant à retourner derrière tes barreaux, m’offrant de précieux instants de répit malgré les élancements que je sens au niveau de mon front.

 

Un bruit de coups échangés me fait relever les yeux. Devant moi se trouvent un homme et un garçon, tous deux arborant des cheveux noirs et des yeux rouges.

 

Mon sang ne fait qu’un tour. La douleur que je ressentais au niveau de la tête se calme, alors que mon souffle, mon expression, mon corps tout entier se figent sous le choc. Mon esprit refuse de réaliser ce qui se passe devant mes yeux. Pourtant, après quelques secondes d’observation, de stupeur, j’y suis malgré moi obligé.

 

Pourquoi est-il ici ? Mais que vient-il foutre ici ?!?

 

Je suis paralysé, alors que j’observe l’échange, en connaissant d’avance l’issue. Puis je vois, toujours de loin, avec l’impression qu’un écran nous sépare et sans que je ne puisse esquisser le moindre geste, son corps voler au loin, se cogner durement contre un immense rocher puis atterrir au sol, inanimé. Enfin, lentement, mes yeux se fixent sur la marre d’une couleur rouge sombre qui s’étend rapidement tout autour de lui. Du rouge. Du sang. Le liquide carmin sensé s’écouler hors de mon corps il y a quelques minutes déjà. Le sien ne se relève pas, ne bouge pas, reste à terre sans qu’un muscle ne bouge, sans même qu’il ne soit légèrement soulevé par la respiration, pas une réaction nerveuse, rien, l’immobilité totale. Pourquoi ? Relève-toi ! Arrête de faire le con et relève-toi !

 

Tardivement, le cri qui jusque-là restait bloqué au fond de ma gorge, refusant d’accepter la dure réalité, l’inacceptable pour mon cœur, pour mon âme, s’échappe, déchirant.

 

            -SASUKE !!!

 

Mes yeux ne cillent pas, ne bougent pas. Ils s’y refusent tant que mon esprit n’aura pas réalisé, refusera de réaliser.

 

Ca ne peut tout simplement pas être lui. Pour commencer, comment aurait-il pu me retrouver ? Je suis parti hier soir sans même l’avertir. Seul Kakashi a su que j’étais parti… Lui aurait-il dit ? Mais comment, comment a-t-il su que j’étais ici ? Comment a-t-il pu me retrouver ici, dans cette partie de la forêt, si éloignée du village ?!? Comment a-t-il su me retrouver ?

 

Ca devient stupide. Peu importe comment il m’a retrouvé, mais c’est indéniable, c’est bien lui. Il me suffit de le regarder, je le connais par cœur, toute sa silhouette, tous ses traits sont gravés dans ma mémoire. Et l’ odeur qui m’envahit les narines est indubitablement la sienne.

 

Mais il n’a rien, n’est-ce pas ? Il fait semblant. Il veut juste faire croire à son frère qu’il est blessé, pour mieux répliquer ensuite. Il me suffit d’attendre. Dans quelques secondes il se relèvera. Il ne serait pas tombé aussi facilement, pas en un seul coup, pas lui. Pourquoi je n’arrive pas à me convaincre moi-même, à y croire ? Peut-être à cause de cette immense flaque de sang qui s’étend autour de lui, et de l’odeur métallique si facilement reconnaissable qui flotte dans l’air, odeur de sang, odeur de mort.

 

Je me sens vide. Il n’y a rien au fond de moi, comme si tout sentiment, toute pensée avait été aspirée par un trou noir. Je suis vide, je ne ressens plus rien. Mon regard ne peut se détacher du corps de Sasuke mais je ne le vois plus, je suis dans un monde à part, un monde vide, un monde où je ne ressens plus ni douleur ni tristesse ni désespoir. Dans un sens, j’aimerais rester dans ce monde où la vie n’est rien mais lentement, une douleur, un froid commence à croître, à glacer, à geler mon cœur, devenant insupportable. Je sors de mon monde de néant et pose mes mains dessus, espérant faire cesser la souffrance, espérant le réchauffer. Je commence à l’agripper, à planter mes doigts, mes ongles dans ma chair, traversant mes vêtements, s’enfonçant dans ma peau, jusqu’à ce que je sente un liquide tiède couler le long de mon torse. Pourtant, je ne sens rien d’autre que le supplice qui me déchire le cœur, je n’arrive pas à détourner la douleur qui me le taillade, le gèle de l’intérieur.

 

J’ai froid. La glace qui entoure mon cœur commence à se propager dans mon corps, glisse à travers mes veines pour atteindre la moindre parcelle de mon corps, sa plus petite extrémité. Aucune larme ne coule de mes yeux glacés. Pourtant, je n’ai jamais eu aussi froid, je n’ai jamais autant souffert, je n’ai jamais eu aussi mal. Même les attaques de Kyuubi, qui m’a pourtant fait subir mille supplices, n’ont rien de comparable à cette expérience. Un souvenir commence à surgir de ma mémoire. Le jour où Haku avait failli tuer Sasuke. Oui, cette fois-là aussi, j’avais eu mal, presque autant qu’aujourd’hui.

 

La flamme de vie, qui sommeillait au fond de moi, qui voulait encore sortir il n’y a pas si longtemps… Je ne la sens plus. Elle s’est éteinte en même temps que l’idée de sa mort se frayait un chemin dans mon esprit et y devenait éclatante. De la mort de Sasuke. Sasuke est mort.

 

J’entends un ricanement au loin. Il n’exprime pas la joie, loin de là.

 

            -Ne me dis pas que ça t’attriste…Tu ne tenais pas à lui quand même ? Tu aimais vraiment cette chose qui me servait de frère ? Cet incapable ? Malgré toute la haine que je me suis efforcé d’allumer en lui, cette chose qui agrandit le pouvoir plus que tout, il était toujours impuissant face à moi, inapte à faire un adversaire convenable. Son cas était définitivement désespéré, j’ai fais une bonne chose en le supprimant.

 

Il est en train de se moquer de lui. Il l’a tué et il ose encore se moquer de lui. Comment peut-il ? Comment ose-t-il ? Oui, je l’aimais, de tout mon être, je le réalise maintenant, et…et il ne le saura jamais. Il l’a tué.

 

Je sens un grondement sourd monter, provenant du fond de ma gorge. Mes yeux se plantent dans les siens, qui gardent des étincelles de moquerie… Pour les perdre peu à peu, devenant interrogateurs… Je dévie mon regard pour le détailler de haut en bas… Son corps m’a l’air aussi rouge que ses yeux… Ainsi que ce qui nous entoure. Je reviens sur ses yeux. Ils sont devenus méfiants et au fond, bien cachés, je peux apercevoir des relents de terreur, sentiment qui me rend plus exalté que jamais.

 

Une présence, une immense puissance, est en train de remonter, de s’étendre dans tout mon corps… Je ne la combats pas, je n’en ai plus le courage, plus l’envie. Au contraire, je l’accepte, l’accueille à bras ouverts, ainsi que tout ce qui me permettra de me venger, de le lacérer, de l’étriper, de parsemer ses bouts de chair et ses organes dans toute la forêt. Mon sens de pensée change, ainsi que mon corps…Je sens la violence nouvellement acquise couler le long de chaque membre, de chaque veine de mon corps, du corps que nous partageons. Et nous le fixons. Nous le fixons de nos pupilles rouges, qui restent plantées dans les siennes, alors que nous lâchons notre aura, créant un tourbillon de chakra rouge tout autour de nous. Nous laissons un sourire carnassier apparaître sur nos lèvres.

 

Nous avançons d’un pas alors que lui, recule. Notre sourire s’élargit. Nous allons jouer avec notre proie… quand elles sont mortes de peur, incapables de bouger à cause de l’effroi, la terreur paralysant jusqu’à leurs pensées… Elles ont tellement meilleur goût…

 

 

 

 

A SUIVRE…

 

 

 

 

Babel : Alors Vy ? Ca en est où, Perdition ?

Vy : Babs !

Babel : Tu as avancé ? Il faut que tu t’y mettes, tu sais…

Vy : BABS !!!

Babel : Heu oui, quoi ?

Vy : Tu peux arrêter de me tyranniser, j’ai fini -__- ;;;

Babel : ^_____^ Bien !!! Tu vas pouvoir passer à la 5 maintenant !!! ^^

Vy : Mais bien sûr !!!!! Tu vas bosser toi aussi !!!! Allez !!!! *botte les fesses de Babel*

Babel : Aieuh !!!!! Mais oui, je vais m’y mettre !!!! pas besoin de me frapper pour ça… é.è

Vy *sors sa  ceinture à clous* : Tais-toi et bosse !

Babel : é____è Help…

Naruto *à Vy* : T’arrêtes de martyriser Babel oui !!!!

Babel : Naru-chan !!! *___* Tu viens à mon secours ?!!!!!

Naruto : Elle a encore plein d’autres fics à écrire !!!!!

Babel *reprends courage contre Vy* : C’est vrai !!!!

Naruto : Et pis, elle a un lemon à écrire aussi !!!

Babel : C’est vrai !!! Pour « Une famille formidable » !!!!

Vy : -____-

Naruto : ^_____________^

Babel : … … … Attends, Naruto ?

Naruto : Vi ?

Babel : C’est juste pour ça que tu veux que j’écrive mes autres fics ?

Naruto : Bah vi… C’est pas tous les jours que je pourrais être seme sur Sasuke ^^ ;;;

Sasuke : Qu’est-ce que cette auteur a dans la tête pour me faire uke aussi è___é

Naruto : Mais Sasuke-chan, on t’a jamais dit qu’il faut savoir goûter à tout dans la vie ?

Babel : Tu veux aussi m’exploiter là…

Naruto : Nan !!!!! C’est juste que je préfère que tu écrives un bô lemon plutôt que cette fic où on arrête pas de se faire martyriser… é___è

Babel :Tu vas voir si tu peux me manipuler aussi facilement !!!!! Allez Vy, on continue de taper cette fic !!!!  On va faire durer le supplice !!!!!!

Vy : ^^ Ca, c’est le bon état d’esprit !!!!

Babel : Niark niark niark !!!!

Vy : MWAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!!!