Auteuses : Babel (babel121@yahoo.fr) et Vy (nikoute@caramail.com)

Titre : Perdition.

Base : Naruto.

Genre : Angst, encore et toujours… Bien que l’on varie avec un peu de mélo là…

Couple : L’un est mort et l’autre survit difficilement… On peut encore appeler ça un couple ?

 

Disclaimer : Vy : J’arrive pas à croire que tu ais avalé notre contrat… -.-

Babel : Mais c’est de ta faute aussi !!! Fallait pas me laisser en galère comme ça toute seule !!! TT.TT

Vy : Mais quand même !!! Tu aurais pu le cacher de manière plus intelligente !!!

Babel : Vy… Tu te rends compte d’avec qui tu parles ? -.-

Vy : … C’est vrai qu’avec toi… -.-

Babel : -.-

Vy : Donc ils sont plus à nous…

Babel : Nan…

Les deux : OUIN !!!! TT.TT   TT.TT

 

Note : Bon, spoiler jusqu’au tome 20 et tout et tout, on va pas s’amuser à réécrire un truc que vous lisez même plus.

 

 

 

PERDITION

 

6ème Partie

 

 

 

Tout était gris dans la forêt de Konoha sous le lever du jour. Les rayons du soleil apparaissaient lentement, illuminant peu à peu les clairières. Le gris s’évaporait doucement, laissant sa place à des nuances d’abord pâles, pas encore touchées par la chaleur qu’apportait la lumière du jour. Le ciel s’éclairait doucement, se teintant de nuances d’or et de rouges. Les pigments s’intensifiaient peu à peu, s’accentuaient, donnaient vie au paysage. Dans la clairière deux silhouettes pouvaient être distinguées ; l’une noyait dans une marre de sang, l’autre se tenait quelques pas plus loin. De l’autre côté de la forêt gisait ce qui, un jour, avait été un être humain. Il avait sur le visage, figée à tout jamais, une expression de pure terreur et de souffrance infinie ; ses cheveux  avaient tourné au blanc sous le coup de l’effroi, donnant au personnage une apparence bien plus âgée que ce qu’il en était vraiment. Les pupilles des yeux se retrouvaient dirigées vers le haut, ne laissant apparaître qu’un blanc morbide dans les orbites enfoncées. La tête était la seule chose encore intacte du cadavre, l’unique indice permettant d’identifier cette dépouille comme un corps humain. Le reste était déchiqueté, éparpillé autour de lui. Le sang encore frais brillait sous les rayons du soleil levant, lui donnant une apparence mystique.

 

Dans la clairière, un jeune homme blond se laissait retomber au sol, à genoux, hors d’haleine, essayant de récupérer un peu de souffle. On pu le voir poser ses mains à terre puis passer le poids de son corps sur ses paumes, les yeux fixés sur l’herbe au-dessous de lui. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, transformé en râle de souffrance. Du sang s’écoulait de sa bouche, laissant apparaître des gouttes écarlates sur l’herbe encore humide de la rosée du matin. Tout le corps du garçon aux yeux bleu ciel tremblait, comme s’il n’allait pas tarder à s’écrouler, ne supportant plus sa propre masse. Mais le blond ne semblait par réaliser ce qui arrivait à son corps. Son visage restait inexpressif, inaccessible. Il glissa au sol, s’écroulant sur le côté. Même s’il ne ressentait pas la souffrance de son corps, ses muscles ne pouvaient plus le supporter, chaque millimètre carré de peau réclamant un peu de répit, trop fatigués, trop épuisés par les tortures subies lors de l’emprisonnement du démon.

 

Le blond avait mal. Il sentait que sa tête risquait d’éclater à tout moment. Mais, la plus grande douleur se situait au niveau du cœur. Une boule commençait à se former au niveau de son ventre. Une boule d’angoisse et d’anxiété. Et, plus que tout, il avait peur. Ce poison se répandait rapidement dans chaque fibre de son corps et de son être, maintenant que l’adrénaline était passée, qu’il n’avait plus rien d’autre sur quoi se concentrer. Maintenant qu’il devait affronter la réalité.

 

Lentement, il se traîna vers le deuxième corps de la clairière. Celui-ci paraissait intact, intouchable, surréel. On aurait dit un ange descendu du ciel. Mais, au-dessous de lui continuait de s’étendre une flaque rouge. Elle faisait sale, n’avait rien à faire là, enlaidissait toute la scène. Lentement, difficilement, Naruto reprit contenance, se mettant en position assise devant le corps de son ami. Et doucement, la main tremblante, il avança un doigt vers le visage pâle, trop pâle, du brun. Puis, enfin, il le toucha. Le contact était froid, mort, comme s’il ne touchait que de la porcelaine. La main se mit à trembler de plus belle. Il savait pourtant. Il savait à l’avance à quoi il ressemblerait, avait pu prévoir la froideur du contact de sa peau. Mais ça faisait mal. Ca faisait tellement mal. Mal d’avoir une preuve. Mal de perdre la pointe d’espoir qu’il lui restait.

 

Le blond leva le regard vers le ciel. Des larmes commençaient à piquer le bord de ses yeux, à s’accumuler, menaçaient de couler. Mais il ne devait pas.  Il ne pleurerait pas. Progressivement, le liquide salé reflua. Et les larmes ne coulèrent pas.

Naruto passa un bras sous la tête de Sasuke, puis son deuxième bras fit le tour du torse du brun et, avec tendresse, il attira le corps contre le sien, puis le serra dans ses bras de toutes ses forces. Et là, les larmes qu’il avait réussi à maintenir quelques secondes auparavant, il ne pu les retenir plus longtemps, et elles coulèrent, en même temps que des sanglots commençaient à s’élever dans la forêt. Puis ils se transformèrent en cris. En hurlements, en plaintes de rage et de douleur.

 

Jamais, oh grand Dieu jamais, il n’aurait cru dans sa vie souffrir autant. Il avait pourtant connu la haine et le mépris des autres, qui l’avaient blessé profondément, intérieurement, il avait connu la douleur physique aussi, les blessures récoltées tout au long de ses combats se comptant par millions, mais jamais, jamais il n’avait subit quelque chose d’aussi douloureux, d’aussi poignant que cette déchirure qui s’ouvrait en lui. Le supplice dû à la présence de Kyuubi en lui, cherchant à le briser de l’intérieur, n’était rien comparé à la faille béante qu’il ressentait à présent du côté gauche de sa poitrine, en lieu et place de son cœur.

Ses hurlements se firent de plus en plus forts, de plus en plus déchirants, cris devenant inhumains, cris de bête blessée dans les profondeurs de son for intérieur. Puis ses râles de douleur se muèrent peu à peu en gémissements sourds, en sanglots plaintifs alors qu’il enfouissait son visage dans le cou du brun, inhalant une dernière fois son odeur, cette odeur qui lui était propre, l’odeur de Sasuke, une odeur qu’il ne sentirait plus jamais.

 

Son cœur comme pris dans un étau, Naruto se laissa complètement submerger par la douleur, l’accueillant en lui comme une vieille amante, la laissant envahir chaque cellule de son corps, voulant ressentir ce qu’avait bien pu subir celui qu’il aimait à sa mort.

 

Son chakra exsudait par tous les pores de sa peau, entourant presque amoureusement le corps de l’autre qu’il serrait d’une tendresse infinie et possessive entre ses bras, comme s’il voulait combattre la mort elle-même, la défier de lui arracher le cœur. La couleur chaude du flux de chakra de Naruto, qu’il puisait à même les réserves de Kyuubi, tranchait excessivement avec la blancheur immaculée de la peau du brun, encore accentuée par la cessation de la circulation du sang chaud dans ses veines. Le chakra passait et repassait autour du corps inerte, s’insinuant entre chaque pli et repli de ses vêtements, caressant doucement la peau blême, s’attardant sur les blessures encore sanglantes.

 

Mais cela Naruto ne le voyait pas, ne s’en rendait pas compte. Tout ce qu’il sentait étaient les doux cheveux de la nuque de Sasuke qui frôlaient ses paupières closes. Il aurait voulu pouvoir rester ainsi pour toujours, assit dans cette clairière, seul avec sa moitié perdue à jamais dans ses bras. Que le temps s’arrête et fige à jamais cet instant. Que le corps mort entre ses bras ne se détériore jamais et reste ainsi, à ses côtés, jusqu’à ce qu’il meure à son tour, qu’il le rejoigne quel que soit l’endroit qu’il ai gagné.

Mais le temps ne s’arrête jamais, il poursuit inlassablement son cours impitoyable, ne laissant pas un répit aux pauvres êtres mortels qui restent impuissants face à son cours, comme l’eau d’un fleuve, nous filant entre les doigts lorsque nous essayons de l’attraper.

La vie, elle aussi implacable dans ses décisions, semblait avoir encore des tortures à faire subir au  blond, n’avait pas l’air décidée à lui laisser la paix, semblant avoir encore un autre tour néfaste à lui jouer.

 

Au loin, le soleil commençait à apparaître dans sa totalité, baignant d’une lumière orangée et éblouissante le ciel d’un bleu clair presque blanc, chassant les dernières nuances de gris par la même occasion, comme un peintre finissant son tableau, y implantant les dernières touches de couleurs. Les nuages entourant l’astre du jour étaient d’un blanc immaculé, à la différence des autres qui préféraient rester à distance respective de la source de lumière et gardaient une couleur violette teintée de gris et de bleu. Mais même ceux-là n’échappaient pas totalement à sa luminosité, se parant d’un coloris jaune orangé dans la direction du soleil.

Mais dans la clairière où étaient présents les deux corps, l’endroit refusait de s’éclaircir au contact des rayons, comme si la lumière était aspirée par le corps du blond pour être transformée en une lumière plus sanglante, plus rouge, émanée par tout son organisme. Ce lieu, à l’apparence encore douce quelques instants auparavant, dégageait maintenant une ambiance malsaine. Et le garçon encore vivant présent en bord de clairière ne faisait pas mine de bouger, comme en transe, ne se rendant pas compte de la force, du pouvoir qu’il dégageait, qui se faisait pourtant ressentir des kilomètres à la ronde. Et il n’entendait pas non plus, encore éloignés mais malgré tout facilement audibles pour ses sens accrus, les pas se rapprocher, appartenant à une troupe d’hommes se déplaçant dans un silence mortel.

 

Lentement, la lumière rouge commença à baisser en même temps que le blond arrêtait d’absorber les rayons du soleil, s’évaporant dans le ciel, devenant peu à peu de simples reflets sur l’eau encore présente sur les plantes, pour finalement s’éteindre presque entièrement,  ne laissant qu’une fine couche lumineuse auréolant le corps de Sasuke demeurer. Les personnes courrant dans la forêt n’étaient plus guidées par la lugubre force qui les avait guidés jusqu’ici, qui les avait aidés à trouver leur chemin à travers l’immensité du terrain boisé, mais ils étaient déjà assez près pour savoir où se diriger. Elles étaient assez proches, aussi, pour que Naruto puisse les sentir sans avoir besoin de se concentrer. Elles seraient là dans quelques secondes. Lentement, comme si la séparation lui procurait une douleur physique, le blond relâcha son étreinte et reposa le corps du brun au sol. Puis, d’un mouvement plus vif, il fit un saut en arrière.

 

 

 

 

Entouré de l’équipe que lui avait assignée l’Hokage-sama pour étudier l’étrange source de chakra s’étant déclarée en plein centre de la forêt, Kakashi courait à travers l’épais feuillage des bois entourant le village, guidé par la force mystérieuse et inquiétante s’étant faite ressentir jusqu’au cœur du village, au point que nombreux étaient les habitants se plaignant de douloureux cauchemars ou de violents maux de tête avant même le lever de soleil. La quasi-totalité des villageois avait même été réveillés au milieu de la nuit. Mais bien sûr, l’étude n’était qu’un artifice. Ils savaient tous parfaitement que Naruto en était la source, ou plutôt, que le renard aux neuf queues en était la source. Le tout était de savoir si le garçon était encore maître de son corps ou si le démon  était parvenu à en prendre le contrôle. Et s’il s’avérait que la deuxième théorie était la bonne…

Kakashi ne voulait pas penser à cela.

Il avait confiance en Naruto et s’en voulait pour les réflexes qu’il n’avait pu s’empêcher d’avoir la veille. Il n’aurait pas dû montrer au blond à quel point il avait peur de lui. Et encore moins avoir une réaction à son encontre.

Mais les souvenirs des évènements qui avaient eu lieu douze ans auparavant étaient encore, malgré lui et en dépit de tous les efforts qu’il avait faits pour les oublier, parfaitement clairs dans sa mémoire.

Jamais il ne pourrait oublier l’énorme Yohko et ce jour maudit où avait eu lieu cette tuerie, ce massacre au souvenir duquel tout le monde tremblait encore. L’image de Kyuubi détruisant des immeubles entiers, les faisant s’effondrer au sol dans un nuage de poussière et de débris d’un simple coup de patte ou de queue, écrasant au passage tout être vivant de trouvant à proximité, déchiquetant à coups de crocs les corps des hommes ayant encore le courage de se jeter sur lui, de l’attaquer, en gobant même certains d’un coup, restait profondément imprimée dans sa mémoire, claire comme si la scène se déroulait devant ses yeux en ce moment même. Kakashi pouvait encore voir, les yeux écarquillés, les lambeaux de corps des camarades avec lesquels il discutait, riait, s’amusait quelques heures auparavant, s’échapper de la gueule du démon ; il pouvait encore sentir du sang tombant sur eux comme la pluie, giclant sur ses épaules puis s’écoulant le long de son corps paralysé, brouillant la vision de tous les shinobis présents d’un rideau rouge, leur semblant presque bienvenu car grâce à lui, ils pouvaient s’échapper du carnage durant quelques secondes, ignorer une partie des horreurs qui se commettaient. Le sortant de sa léthargie, une main atterrissait juste sous ses yeux. Elle portait un tatouage à son dos, un tatouage qu’il reconnut immédiatement comme appartenant à un de ses meilleurs amis…

 

Perturbé, il secoua la tête pour contraindre ces souvenirs, ces images qui lui faisaient l’effet d’une cicatrice refusant de se refermer, à le quitter. Il s’était promis qu’il tuerait ce démon s’il revenait un jour, vengeant ainsi tous ses compagnons perdus lors de cette bataille si inégale, si injuste, honorant ainsi la mémoire de son maître. Cet homme lui avait tout appris et jamais il ne respecterait quelqu’un autant qu’il le respectait lui, qui était allé jusqu’à donner sa vie pour son village, laissant toute une nation en larmes. Abandonnant surtout un élève en plein désarroi, ayant perdu son unique point de repère, l’épicentre de sa vie, la personne qui jouait, pour lui, aussi bien un rôle de père que de professeur.

Il savait que le quatrième Hokage avait enfermé le démon dans le corps d’un bébé, et qu’il devrait tuer cet enfant un jour s’il voulait que sa vengeance soit accomplie, et il était prêt à le faire. Sauf qu’il n’avait pas prévu de s’attacher autant à cet enfant, d’avoir la capacité de séparer aussi bien consciemment qu’inconsciemment le démon de son réceptacle. Il ne pourrait jamais faire de mal à Naruto, mais savait qu’il n’aurait plus le choix, que ce serait son devoir de s’exécuter si Kyuubi avait pris le dessus, qu’il n’aurait pas d’autres moyens que de le tuer…

Les pensées de l’homme aux cheveux gris dévièrent vers Sasuke qui devait être en train de parcourir les bois en ce moment même. Lui aussi avait dû ressentir le chakra du démon. Il espérait que le garçon avait eu la bonne idée de s’éloigner de Naruto plutôt que d’aller le retrouver, mais au fond de lui, un sérieux doute allait en grandissant à mesure que son groupe approchait du but… Le lien entre ces deux enfants était beaucoup trop fort pour que le brun reste en dehors de tout ça…

Il accéléra son mouvement, peut-être arriverait-il à temps cette fois-ci pour sauver ces personnes qui avaient réussi à se faire une place dans son coeur…

 

Enfin, le groupe d’Anbus arriva aux abords de la grande clairière dans laquelle avaient eu lieu tellement d’évènements durant la dernière nuit. Dès qu’ils s’avancèrent en elle, ils eurent l’impression de manquer d’air tellement l’ambiance qui y régnait était oppressante, agressive. Chaque respiration donnait l’impression que l’air s’attaquait à leur gorge, de les étouffer tellement l’atmosphère qui les entourait semblait liquide. Après quelques minutes durant lesquelles plusieurs membres de la troupe furent pris de quintes de toux, tous les hommes de l’équipe réussirent enfin à s’habituer à l’atmosphère qui régnait en ce lieu. Kakashi cligna des yeux, regardant au loin, et aperçut une silhouette dressée dans un coin opposé à leur entrée dans cette déchirure claire au milieu des ténèbres de cette forêt. Il s’élança vers elle, immédiatement suivit par son équipe, mais s’arrêta brutalement quand il fut assez proche de la personne pour ne plus être aveuglé par le soleil naissant dont les rayons encore obliques pouvaient rendre toute visibilité nulle, et qu’il puisse enfin visualiser l’étendue et l’atrocité de la scène qui se dévoilait sous ses yeux. Scène à la vue de laquelle on put surprendre le seul œil visible de l’homme aux cheveux gris à s’élargir considérablement.

 

            -Na… Naruto…

 

 Devant lui se tenait le garçon blond, une expression de fatigue et de désarroi peinte sur le visage, ses yeux n’exprimant plus leur joie de vivre envahissante habituelle Mais surtout, sur ses mains, le long de ses manches, sur sa poitrine, sur tout son corps, de grandes taches carmines s’étendaient, des gouttes du liquide s’écoulant encore le long de sa combinaison, pointes d’écarlate dans cet océan orangé. Ensuite, son regard se posa sur le garçon à quelques pas à peine de Naruto, son corps inarticulé reposant dans une flaque de la même couleur que les souillures sur l’habit du garçon au regard bleu ciel. Les yeux de l’homme se dilatèrent encore plus sous le choc de la réalisation qui venait de se faire dans son esprit. Ca ne pouvait pas être ça ! Ca ne pouvait pas être possible ! L’œil unique de l’homme revint sur le blond, le fixant, le détaillant, le questionnant presque. Lorsque ce dernier comprit la question sous-entendue que lui adressait son professeur, il fit un pas en arrière, levant ses mains devant lui, les secouant, comme pour mettre une barrière invisible entre les hommes et lui.

 

            -Je… J’ai rien fait ! Quand je suis revenu il… Il était comme ça ! Je… il…

 

La confusion dans les pensées du blond allait en s’agrandissant, il avait de plus en plus de mal à ordonner ses idées, à formuler ses phrases… Comment pouvaient-ils l’accuser ! Comment pouvaient-ils penser qu’il ai pu faire ça à Sasuke ! Il commença à paniquer et se mit à crier.

 

            -Vous devez me croire ! C’est l’autre qui…

 

Kakashi regardait en silence l’adolescent qui commençait à être gagné par l’affolement, ses mouvements désordonnés, irréfléchis montrant à quel point il était nerveux. Il se dit qu’il valait mieux le calmer avant qu’il ne perde son calme et que les choses se détériorent et lui coupa la parole, stoppant ses divagations mentales et physiques par la même occasion.

 

            -Calme-toi Naruto, s’il te plait. Ne t’inquiète pas, tout se passera bien…

 

Tout en parlant, le shinobi aux cheveux gris gardait son œil fixé sur son étudiant. Un œil qui reflétait l’effroi qu’il ressentait, un œil qui montrait une pointe de la panique qui le submergeait, un œil qui ne pouvait cacher les tourments de l’homme le possédant. En le regardant, Naruto su que son professeur ne le croyait pas, qu’il se fiait plus aux preuves qui se montraient à lui, aux sang sur ses habits, au corps étendu derrière lui, qu’à ses paroles. Il se sentait trahit, plus que jamais. Une des seules personnes à posséder sa confiance, un de ceux à qui il avait pu ouvrir une partie de son cœur, un homme dont il croyait avoir la confiance le rejetait purement et simplement, préférant croire au démon qu’il recelait plutôt qu’en lui. Le garçon leva un regard désespéré sur cette personne qu’il respectait, puis, lentement, avança un pas vers lui. Un des hommes derrière Kakashi fit un saut en avant poussant un cri d’alerte.

 

            -Attention ! Il attaque !

 

Avant même d’avoir finit sa phrase, il envoya un shuriken dans la jambe du blond qui grogna sous la douleur de la pointe pénétrant sa chair. Ses yeux se teintèrent de rouge et les marques sur son visage s’approfondirent alors qu’il se mettait à crier à son tour.

 

            -Pourquoi vous doutez de moi ?! Vous savez, pourtant, que je donnerai tout, tout ce que je possède, tout ce que je suis pour ce village ! Que je sacrifierais ma vie pour le bien de ses habitants !

 

Kakashi croyait avoir, devant les yeux, le garçon qui se laissait gagner par la colère, qui commençait à se transformer. Les souvenirs qui le hantaient depuis tant d’années refirent surface dans son esprit, mais, avant de se laisser submerger, il fit ce qu’il devait faire, ce qu’il considérait être comme son devoir. D’abord, il retira son bandeau frontal de son œil gauche, libérant le Sharingan qui avait construit sa réputation, puis il donna des ordres, à contre-cœur. Des ordres qu’il eut du mal à façonner, à dire et encore plus à appliquer. Ceux qui devaient sceller la vie du garçon en plein désespoir en face de lui.

 

Voyant cela, Naruto se sentit faiblir. Il ne le croyait pas, il acceptait le fait qu’il ait pu tuer Sasuke, il n’avait pas confiance en lui. Il le haïssait, désirait sa mort, sa destruction, comme tous les autres. Des larmes commencèrent à envahir ses yeux rouges, perles salines sur ses joues sales, et il ne bougea pas, ne recula pas. Il devait mourir, lui-même en avait décidé ainsi quelques heures plus tôt. Que ce soit de ses propres mains ou de celles des shinobis du village ne changeait rien, ne ? Alors, il ferma les yeux, laissant les gouttes salées couler librement sur chacune de ses joues, nettoyant quelque peu au passage les traces sanguines ayant éclaboussé son visage. Enfin, il baissa toutes ses défenses pour pleinement accueillir la mort.

 

Ce fut à ce moment-là qu’il le sentit à nouveau, alors qu’il pensait que tout était terminé, que tout allait enfin se finir. Mais c’était trop tard, il s’était déjà abandonné entièrement, aussi bien son corps que son âme, les laissant libres à l’envahissement du démon tapit en lui. Et, impuissant, il sentit le Yohko prendre à nouveau possession de son corps…

 

 

A SUIVRE…

 

 

 

Babel : Bon alors, on s’arrête là ?

Vy : Yep, le chapitre deviendrait trop long si on continuait…

Babel : Et puis, comme ça, on peut le donner aux lecteurs pour qu’ils attendent pendant les vacances…

Vy : Ouais… Parce qu’on va pas pouvoir écrire pendant plus de deux mois là…

Babel : Vu que je pars au moment ou tu rentres… -.-

Vy : Ouais… -.-

Babel : Bon bah, on va au moins dire « Bonnes vacances » aux lecteurs ^^

Vy : Tu sais que tu peux être déprimante quand tu t’y mets… -.-

Babel : Mah qu’est-ce que j’ai fait ? é__è

Vy : Tu viens de me rappeler qu’on va pas se voir pendant deux mois !!! >.<

Babel : Mah on peut rien y faire…

Vy : OUIN !!! TT__TT

Babel : OUIN AUSSI !!! TT__TT

Sasuke et Naruto : … *gros soupir soulagé* Pas de torture pendant deux mois !!!

Babel : Mais je vais bien bosser sur mes autres fics alors !!!

Vy : Pourquoi j’ai l’impression que ça ne sera que sur des fics Naruto ?

Babel : ^.^ ;;; Donc vous n’avez pas fini de souffrir mes cocos !!!

Vy : Oh ça non !!! MOUAHAHAHAHAHA !!!!!

Babel : ^w^ Niark, niark, niark !!!