Auteur: sofi
Rating: PG-13
Disclaimer :les personnages ne sont toujours pas à moi. Et la chanson est de Zazie.


Un point c’est toi


A peine une semaine s’était écoulée depuis le mariage de Shikamaru et de Temari. Kankûro avait remercié les Nara pour leur hospitalité et avait prit une chambre d’hôtel. Il avait en effet été reçu les bras ouvert. Mais il ne voulait pas abuser.
Le Marionnettiste était allongé dans le lit, fixant le plafond. Pourquoi avait-il prolongé son séjour ici ?
Il se leva et se dirigea vers la pièce d’eau. Là il s’arrêta devant le miroir.
Son maquillage lui permettait de se cacher des autres, de cacher ses sentiments. De se protéger.
Comme une armure peinte sur le visage et sur le cœur.

Mets-toi tout nu, si t'es un homme.
Histoire de voir où nous en sommes.
Qu'on me donne un primate.
Sans cravate.
Un Zorro.
Sans rien sur le dos...


Le téléphone sonna dans la maison des Yamanaka.
-Allo ? Oh bonjour ! Oui je te l’appelle ! … Ino, c’est pour toi !
La jeune ninja descendit les escaliers, un air interrogateur devant le sourire de sa mère. Elle prit le combiné.
-Bonjour ?... Un pique-nique ? Bien sur que ça me fait plaisir ! ... Tu prépares le repas ? J’ai hâte de goûter la cuisine de Suna ! … D’accord pour midi. A toute à l’heure.
Ino raccrocha et fila dans sa chambre. Elle ouvrit son armoire et soupira : elle ne savait vraiment pas quoi mettre.
Lorsque là sonnette retentit, elle finissait d’enfiler un panta-court vert clair et un petit haut blanc. Elle se donna un coup de peigne est descendit quatre à quatre les escaliers.
La jeune fille resta sans bouger une main sur la rampe. Elle ne quittait pas des yeux la personne que sa mère venait de faire entrer chez eux.

T'es bien plus beau comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans artifice.
Où est le vice...


Une fois remise, Ino retrouva l’usage de la parole.
-On va pique-niquer où ?
Kankûro se grata la tête. Ebouriffant encore plus ses cheveux, si cela est possible.
-Shika m’a indiqué une petite clairière dans la forêt.
Ino rougit.
-Oh ? Cette clairière là…
Le Marionnettiste la regarda intrigué.
-Il y a un problème ?
La jeune fille fit non de la tête et sourit.
-Non, non. C’est juste que c’est un lieu de rendez-vous pour les amoureux.
Kankûro ferma les yeux et se récita des mantras pour s’empêcher d’aller déchiqueter le fils Nara sur le champ.
Ino éclata de rire.
-Aller, on y va, jeune homme. On se vengera plus tard.

Enlève la tenue.
Si t'es un homme.
Qui peut le plus.
Peut le minimum.
Et comme ça.
Tu restes la faiblesse.
De mon for intérieur.
Et moi, maîtresse.
En ta demeure...


Sur le trajet, la jeune fleuriste ne pouvait s’empêcher de détailler son compagnon. C’était la première fois qu’elle le voyait sans maquillage. Et il était mignon. Rudement mignon.
Il du remarquer l’inspection d’Ino puisqu’il lui demanda :
-Quelque chose ne va pas ?
Pour la seconde fois de la journée, Ino hochât la tête négativement.
-Je ne pensais pas te voir un jour sans maquillage.
-Tu me l’as demandé, tu te rappelles ?
La jeune fille se le rappelait bien sur. Mais de là à ce qu’il s’exécute.
Kankûro demanda encore :
-Pas trop déçue ?
Ino leva les yeux au ciel. Elle cherchait une réponse lorsqu’ils arrivèrent à la clairière.
C’était un coin magnifique et baigné par le soleil.
Le marionnettiste laissa échapper un « Waouh ! », lâcha le sac qu’il tenait ainsi que sa poupée et fit la roue avant de se laisser tomber sur l’herbe.
Ino ne pouvait d’empêcher de l’admirer. Avec ou sans maquillage, il était tellement…

T'es bien plus mâle comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans dessus, ni dessous.
Et puis c'est tout.
Et c'est comme ça...


Kankûro se releva.
-Ca change du désert. Mais tu n’as toujours pas répondu à ma question.
Ino, qui avait ouvert le sac et posait le repas sur la couverture, s’arrêta un bol de riz entre les mains.
Comment pouvait-elle être déçue ? Il était lui.
Mais de là à lui dire…
-Tu ressembles à Temari.
Le Marionnettiste s’assit à côté d’Ino en soupirant. La jeune fille s’en voulait de ne pas lui dire ce qu’elle ressentait alors que lui avait fait le geste de se mettre à nu.
Elle prit son courage à deux mains, lui tendit le bol de riz et en profita pour déposer un baiser léger sur la joue de son ami.
-Merci pour le repas.
Kankûro –rouge comme une pivoine- marmonna quelque chose que la fleuriste n’entendit pas. En réalisant qu’elle avait mit mal à l’aise le jeune homme, elle s’éloigna un peu.
-Excuse moi, je sais que tu n’aimes pas le contact avec les gens.
De plus en plus rouge, le marionnettiste réussi à articuler :
-Toi, ce n’est pas pareil, j’aime ta présence.
Ino était aux anges.

Gageons que tes états sauvages.
Feront moins de ravages.
Que tes plumes de paon.
Quand toi Tarzan.
Moi j'aime.
Quand tu tiens d'Adam.
Moi je tiens à toi.
T'es bien plus beau comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi...


Ils avaient parlé de tout et de rien pendant le repas et là, Ino lui racontait l’histoire des différentes fleurs qui poussaient dans la clairière. Se rendant soudain compte de son long monologue, elle s’arrêta en plein milieu d’une phrase et regarda Kankûro. Ce dernier était assis en tailleur le visage reposant sur sa main gauche et il l’observait, un sourire en coin.
-Je suis désolée, je dois être soporifique.
-Non, continue tu en étais aux clochettes du muguet…
Ino réfléchit quelques secondes puis son visage se fit sérieux.
-Kankûro ?
L’interpellé se redressa, sentant la tension de la fleuriste.
-J’apprécie ta présence aussi. Je t’apprécie toi… enfin même un peu plus. Et…
Ino fut coupée par le doux contacte des lèvres du marionnettiste sur les siennes.
Son cœur loupa un battement.
Puis elle passa ses bras autour du cou de Kankûro.

Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans rien du tout.
Sans rien que toi.
Un point c'est tout.


Fin